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Au cours des trois premiers mois de 2024, les États membres de l'UEMOA ont réussi à mobiliser une enveloppe impressionnante de 2 339,9 milliards FCFA, soit 3,98 milliards de dollars, auprès de créanciers internationaux. Cette somme représente une hausse vertigineuse de 198 % par rapport aux 786,2 milliards FCFA d'appuis extérieurs obtenus sur la même période en 2023, d'après les chiffres officiels. Cette progression remarquable s'explique en grande partie par les émissions d'euro-obligations (eurobonds) réalisées par la Côte d'Ivoire et le Bénin sur les marchés financiers internationaux, leur permettant de lever respectivement 1 576,7 milliards FCFA et 442,1 milliards FCFA en janvier et février 2024. Parmi les autres créanciers, figurent des institutions de financement multilatérales telles que la Banque mondiale (243,4 milliards FCFA), le Fonds monétaire international (41,3 milliards FCFA) et la Banque africaine de développement (25,2 milliards FCFA).
Cette dynamique de mobilisation des ressources a entraîné une augmentation significative de la dette publique totale des pays de l'Union, qui s'est alourdie de 17 % (+11 148,3 milliards FCFA), atteignant 74 970,1 milliards FCFA, soit 127,54 milliards de dollars, à fin mars 2024. Le taux d'endettement de l'UEMOA s'élève ainsi à 56,8 %, contre 52,9 % à fin mars 2023. Sur ce total, l'encours des titres publics, constituant l'essentiel de la dette intérieure contractée par les États sur le marché financier régional, s'est établi à 25 049,9 milliards FCFA à fin mars 2024, en progression de 20 % (+4 099 milliards FCFA) en rythme annuel.
Source : Sika finance, Rédaction Portail web MEPD
L'année 2023 a marqué une évolution significative dans l'actionnariat des établissements de crédit au sein de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA). Les acteurs locaux, qu'ils soient privés ou publics, ont renforcé leur présence, détenant désormais 79% du capital des banques, illustrant leur rôle croissant dans le secteur bancaire.
Selon les données de la Commission Bancaire de l'UMOA, les acteurs privés de la région, incluant des personnes physiques et morales originaires des pays membres, ont vu leur capital augmenter de 13,6 % sur une période de cinq ans, atteignant 1 243,2 milliards FCFA en 2023, contre 1 094,2 milliards FCFA en 2019. Cette croissance résulte principalement d'opérations d’acquisitions et de la création de nouveaux établissements de crédit par des opérateurs économiques locaux.
Cependant, malgré cette augmentation en termes absolus, la proportion de l’actionnariat privé a légèrement diminué, passant de 54 % en 2019 à 52,1 % en 2023, après avoir atteint un sommet de 58,8 % en 2021. Les pays où l’actionnariat privé est le plus élevé sont le Togo (77,4 %), la Guinée-Bissau (72,8 %) et le Niger (67,7 %). En revanche, la Côte d’Ivoire présente une proportion d’actionnariat privé de 38,2 %.
Parallèlement, l’actionnariat public a considérablement progressé, augmentant de 113,5 % pour atteindre 641,9 milliards FCFA en 2023, contre 300,6 milliards FCFA en 2019. Cette progression est essentiellement attribuée à la prise de participations majoritaires par des États dans certains établissements en difficulté, ainsi qu’à l’entrée de nouveaux acteurs financés par des fonds publics. En Côte d’Ivoire, la part de l’actionnariat public est particulièrement élevée, s’établissant à 32,9 % en 2023, contre seulement 8,6 % au Togo.
En conséquence, les nationaux de la zone UMOA, comprenant à la fois les États, leurs démembrements et les investisseurs privés locaux, contrôlent désormais 79 % du capital des banques de l'Union.
En revanche, la participation des investisseurs étrangers (hors UMOA) a diminué, représentant 21 % en 2023, contre 22,4 % en 2022 et 31,2 % en 2019. En termes de valeur, cette part est passée à 500,3 milliards FCFA en 2023, contre 633 milliards FCFA en 2019. Ce recul s'explique par le retrait de plusieurs banques étrangères, ayant cédé leurs parts majoritaires à des acteurs locaux ou étatiques de l'Union.
Le Mali, la Côte d’Ivoire et le Sénégal restent les pays où la présence de capitaux étrangers est la plus significative, avec des parts respectives de 29,7 %, 28,9 % et 28,4 %.
Source : Finances AO , Rédaction Portail web MEPD
Selon le rapport 2024 du l’Indice de développement du tourisme et des voyages (TTDI), publié en mai dernier, la Côte d’Ivoire se distingue comme la deuxième économie mondiale ayant le plus progressé dans le domaine du tourisme depuis 2019, juste derrière l’Ouzbékistan (+7,8 %). Avec une croissance de 6,4 % de son indice de développement touristique, la Côte d'Ivoire affiche une performance remarquable, confirmant ainsi son ambition de devenir un acteur incontournable du tourisme en Afrique.
Cette évolution s’explique en grande partie par la mise en œuvre du programme "Sublime Côte d'Ivoire", lancé en 2019 par le gouvernement ivoirien. Ce plan ambitieux, dont l’objectif est de hisser le pays parmi les cinq premières destinations africaines d’ici à 2025, nécessite un investissement colossal de 3 200 milliards FCFA. De ce montant, 1 500 milliards FCFA sont financés par l'État, notamment pour le développement des infrastructures aériennes, routières, ainsi que pour l'amélioration de la sécurité et des services de santé. Le reste, soit 1 700 milliards FCFA, est pris en charge par le secteur privé, à travers la modernisation des infrastructures touristiques, telles que les complexes hôteliers, les salles de conférence, et les restaurants.
L'organisation réussie de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 par la Côte d’Ivoire a également contribué à renforcer l'image internationale du pays. De plus, des initiatives privées, comme celles portées par Dalia Hospitality – premier fonds d'investissement dédié au développement des infrastructures touristiques en Afrique – participent activement au rayonnement du secteur. Dalia prévoit ainsi d’investir 328 milliards FCFA au cours des cinq prochaines années dans plusieurs projets structurants en Côte d'Ivoire.
Sur le plan continental, l'Afrique du Sud se maintient en tête des destinations touristiques en Afrique subsaharienne, avec un score de 3,99 sur l’indice TTDI, suivie de près par l'Île Maurice (3,98) et le Botswana (3,71). La Côte d’Ivoire, malgré ses progrès indéniables, se classe à la 14e position.
D’autres pays africains, tels que la Tanzanie (+4,5 %), l’Égypte (+4,3 %) et le Nigeria (+4,2 %), enregistrent également des progrès notables dans le développement de leur secteur touristique, mais se situent derrière la Côte d'Ivoire en termes de progression sur la période.
Ainsi, bien que confrontée à un environnement mondial complexe, la Côte d'Ivoire poursuit son ascension dans le domaine du tourisme, portée par une vision stratégique et des investissements conséquents, confirmant ainsi son statut d'étoile montante du secteur en Afrique.
Source : Sika finance, Rédaction Portail web MEPD
En 2023, la Côte d’Ivoire a démontré sa capacité à maintenir une stabilité remarquable dans ses recettes agricoles, qui ont atteint 4 207 milliards FCFA (7,08 milliards USD). Ce résultat, obtenu malgré les défis croissants auxquels font face certaines filières, témoigne de la résilience du secteur agricole ivoirien, pilier essentiel de l’économie nationale.
Au cœur de cette performance, le cacao continue de jouer un rôle prépondérant, représentant 47 % des recettes agricoles avec 2 018 milliards FCFA (3,39 milliards USD). Toutefois, cette position dominante masque une réalité plus nuancée. En effet, les volumes exportés de cacao sont en déclin, soulevant des questions sur la durabilité à long terme de cette filière. Alors que le cacao marque un recul, d’autres spéculations agricoles enregistrent des croissances significatives, redéfinissant ainsi les priorités du secteur.
Le caoutchouc naturel, par exemple, s'est imposé comme la deuxième source de devises agricoles du pays. Avec une hausse de 30 % des volumes exportés, atteignant 1,8 million de tonnes, cette filière a généré 1 244 milliards FCFA (2,09 milliards USD), consolidant la position de la Côte d'Ivoire comme troisième producteur mondial, représentant à elle seule 80 % de la production africaine.
De même, la noix de cajou s’est affirmée comme une force montante, avec une croissance de 25 % en volume et des recettes atteignant 628,3 milliards FCFA (1,05 milliard USD). Ce produit est désormais le troisième pilier des exportations agricoles ivoiriennes, témoignant de la diversification progressive du secteur.
Cependant, tout n’est pas positif. La filière coton, autrefois prospère, a subi une forte contraction. Les recettes ont chuté de 47 %, ne totalisant que 123,5 milliards FCFA (208,03 millions USD), en raison d'une baisse de 57 % des volumes exportés, impactés par une invasion d’insectes ravageurs. Ce revers souligne la vulnérabilité de certaines cultures face aux aléas climatiques et sanitaires.
Dans un contexte plus favorable, la banane dessert a enregistré une hausse de 15 %, avec 454 616 tonnes exportées, générant 123 milliards FCFA (207,19 millions USD). Ce résultat met en lumière les opportunités de croissance dans des segments de niche du secteur agricole ivoirien.
Néanmoins, la filière café continue de décliner, avec une baisse spectaculaire de 68 % des volumes exportés sur cinq ans, atteignant seulement 34 105 tonnes en 2023, pour des recettes de 37,6 milliards FCFA (63,33 millions USD). Ce déclin pose la question de l’avenir de cette culture historique dans le pays.
Pour l’année 2023, la diversification des exportations agricoles ivoiriennes a été marquée par les performances suivantes :
- Cacao (fèves) : 2 018,7 milliards FCFA
- Caoutchouc naturel : 1 244,1 milliards FCFA
- Noix de cajou : 628,4 milliards FCFA
- Coton masse : 123,5 milliards FCFA
- Banane : 123,1 milliards FCFA
- Café vert : 37,6 milliards FCFA
Soulignons que les exportations de matières premières agricoles représentent près de 38 % des ventes totales de la Côte d'Ivoire, qui se sont élevées à 11 131 milliards de FCFA, soit environ 18,7 milliards USD.
Ainsi, ces résultats reflètent non seulement la diversité des cultures exportées par la Côte d'Ivoire, mais aussi les défis structurels auxquels le secteur est confronté. Alors que certaines filières connaissent une croissance remarquable, d’autres sont en déclin, nécessitant une révision stratégique pour assurer la pérennité et la croissance future de l'agriculture ivoirienne.
Source : Finances AO, Rédaction Portail web MEPD
Le 3 septembre 2024, la Côte d'Ivoire a marqué une étape significative sur le marché de la dette publique de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) en réussissant à mobiliser 109,55 milliards de FCFA, soit l'équivalent de 167 millions d'euros, auprès des investisseurs de la région. Cette opération financière, conçue pour lever initialement 100 milliards de FCFA, a été orchestrée par le biais d'une émission simultanée de Bons et d'Obligations Assimilables du Trésor (BAT/OAT).
L’émission a été structurée autour de deux Bons du Trésor (BAT) à maturités de 91 jours et 364 jours, et de deux Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à maturités de 3 et 5 ans. Le BAT à 91 jours a permis de lever 93 milliards FCFA, avec un taux marginal de 6,5 % et un rendement moyen pondéré de 2,48 %. Ce rendement relativement modeste reflète l'impact des Offres Non Compétitives (ONC) à hauteur de 25 milliards FCFA, qui ont contribué à modérer les exigences des investisseurs, tout en soulignant l'attractivité des émissions de court terme. Le BAT à 364 jours, quant à lui, a levé 2,99 milliards FCFA, avec un taux marginal de 6,78 % et un rendement moyen pondéré de 7,2 %.
Du côté des Obligations Assimilables du Trésor (OAT), l’émission à 3 ans a permis de lever 12,37 milliards FCFA, avec un prix marginal de 9 500 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,42 %. Pour l’OAT à 5 ans, un montant de 1,18 milliard FCFA a été retenu, avec un prix marginal de 9 300 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,64 %.
Un élément notable de cette opération est la forte participation des investisseurs nationaux, qui ont contribué à hauteur de 106,27 milliards de FCFA, représentant ainsi 89,55 % de l'enveloppe totale levée. Cette mobilisation nationale témoigne de la confiance durable dans la solidité économique du pays et renforce la position de la Côte d'Ivoire sur le marché régional de la dette publique, affirmant son rôle de leader économique au sein de l'UMOA.
Avec cette nouvelle opération, la Côte d'Ivoire consolide davantage sa position de principal emprunteur sur le marché régional des titres (plus de 1900 milliards FCFA déjà levés, cette année). Avant cette incursion sur le marché, le pays avait déjà procédé à 18 adjudications de BAT à 91 jours, 28 à 364 jours, sans compter les multiples levées sur des obligations à 3 ans et 5 ans. Une stratégie clairement orientée vers la gestion active de la dette publique, pour maintenir un équilibre entre besoins de financement immédiats et pressions de remboursement à moyen terme.
Source : Sika finance, Agence ecofin, Rédaction Portail web MEPD
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