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Agriculture vivrière

La stratégie de développement de l’agriculture vivrière s’inscrit dans la vision globale du Gouvernement ivoirien qui est d’avoir : « Une agriculture ivoirienne durable, compétitive et créatrice de richesses équitablement partagées » et de se conformer notamment à l’objectif N°2 des Objectifs de Développement Durable qui appelle les pays à éradiquer la faim et toutes formes de malnutrition.

Cette stratégie est basée sur le regroupement des régions en Agro-Pôles (ou zones) sur des critères agro-écologiques, administratifs et socio-économiques.

Le regroupement selon le critère agro-écologique permet aux cultures nécessitant des conditions climatiques similaires d’être priorisées dans les mêmes zones, facilitant de ce fait le choix de cultures au niveau local.

Neuf (9) Agro-Pôles ont ainsi été identifiés sur la base de ces regroupements. La carte ci-dessous illustre le zonage proposé et les cultures vivrières concernées.

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Les Agro-Pôles de l’agriculture vivrière

Zone

Cultures vivrières concernées

Agro-Pôle1

Mais, Riz, oignon

Agro-Pôle2

Igname, Maraichères

Agro-Pôle3

Manioc, Banane plantain, Maraichères

Agro-Pôle4

Igname, Manioc, Riz

Agro-Pôle5

Riz, Maraichères, Manioc

Agro-Pôle6

Igname, Manioc, Riz

Agro-Pôle7

Manioc, Banane plantain, Riz

Agro-Pôle8

Riz, Mais

Agro-Pôle9

Riz, Manioc

 

  • Cultures céréalières

Les principales céréales produites par la Côte d’Ivoire sont dans l’ordre le riz paddy, le maïs, le sorgho et le mil.

Les productions de maïs, de mil et de sorgho affichent respectivement, entre 2015 et 2023, des taux d’accroissement moyen annuel de 8,0%, 1,8%, et 2,5%.

Quant au riz, l’une des principales denrées de base, sa production a baissé de 7,2% en moyenne annuelle entre 2015 et 2020. Cette baisse est due entre autres à l’insuffisance de la fourniture des semences améliorées, aux capacités limitées de captage des unités de transformation et à l’insuffisance de financement de la filière paddy.

 Toutefois, une reprise est observée à partir de 2020 avec un accroissement moyen annuel de 10,7% entre 2020 et 2023 grâce aux réformes engagées, notamment une extension des superficies emblavées et une intensification avec une meilleure productivité (rendement moyen passé de 2,33 tonnes /hectare à 2,78 tonnes /hectare).

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Source: MEMINADERPV, ADERIZ

 

  • Tubercules et plantains

Les principaux tubercules produits en Côte d’Ivoire sont dans l’ordre, l’igname, le manioc et la banane plantain qui ont enregistré respectivement des accroissements moyens annuels de 1,5%, 9,2% et 1,1% entre 2015 et 2023.

La Côte d’Ivoire produit également de la patate douce et du taro qui ont progressé en moyenne annuelle respectivement de 2,4% et 1,1% de 2015 à 2023.

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Source : MEMINADERPV, DSDI

 

  • Cultures maraîchères et légumineuses

Les principales cultures maraîchères produites en Côte d’Ivoire sont le gombo, l’aubergine et la tomate.

De 2015 à 2021, les productions de gombo, d’aubergine et de tomate ont augmenté en moyenne annuelle de 4,0%, 1,9% et 4,0% respectivement.

Cependant en 2022, les productions de gombo et d’aubergine ont baissé respectivement de 58,8% et 18,1% par rapport à 2021. Cette situation s’explique par les attaques de « jassides » (insectes ravageurs) survenues en Juillet 2022 dans le bassin cotonnier. Les productions de  gombo et d’aubergine ont rebondi en 2023 avec des hausses respectives de 115% et 34% grâce à la maîtrise de l’invasion des « jassides ».

Quant à l’arachide, principale légumineuse de la Côte d’Ivoire, sa production s’est accrue entre 2015 et 2023, à un taux annuel moyen de 5,6%.

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Source : MEMINADERPV, DSDI

 

  • Perspectives

En perspective, en vue d’assurer la sécurité alimentaire, le Gouvernement ambitionne : (i) d’accroître les productions de riz, de maïs et de manioc à travers le renforcement des techniques de production agricole notamment par l’amélioration de l’accès au conseil agricole adapté ; (ii) d’améliorer l'accès des ménages vulnérables aux denrées alimentaires et ; (iii) d’organiser les réserves de sécurité alimentaire par la mise en place d’un cadre institutionnel de gestion des réserves alimentaires et d’infrastructures de stockage de sécurité alimentaire.

Les interventions du Gouvernement consisteront, également, à améliorer l’accès aux intrants de qualité par la mise en place et l’amélioration des infrastructures de traitement et de conservation des semences ainsi que le renforcement du dispositif de contrôle de la production, de la commercialisation et de l’utilisation des intrants.

 

Documents de référence :

Orientations stratégiques PND 2021-2025, Tome 2

Rapport PNIA II, Septembre 2017

Annuaire de statistiques agricoles 2019 - 2021



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