VISION, MISSIONS ET AXES STRATÉGIQUES DE DÉVELOPPEMENT
La vision du Gouvernement, en matière d’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique, est de « former des Ressources Humaines de qualité, capables de contribuer efficacement au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire, et développer une recherche scientifique pertinente, capable d’apporter des réponses aux problèmes de développement qui se posent au pays ».
Ainsi, les missions assignées au Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique se déclinent comme suit :
le suivi de l’organisation et du fonctionnement des Universités et des Grandes Écoles publiques et privées ;
la promotion de la formation continue dans l’Enseignement Supérieur ;
la promotion de la professionnalisation universitaire ;
Une meilleure gestion de la recherche et l’innovation ;
Un renforcement des capacités de valorisation et de vulgarisation des résultats de la recherche ;
Un accroissement et une diversification des sources de financement de la recherche et de l’innovation.
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de développement du Sous-secteur de l’Enseignement Supérieur et la recherche scientifique, le Gouvernement a amorcé depuis 2011, d’importes réformes et investissements.
Au titre des réformes, les actions ont porté sur :
Le renforcement du cadre légal, institutionnel et de pilotage:
Les résultats majeurs obtenus sont :
La promulgation de la loi n°2023-429 du 22 mai 2023 relative à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche et à l’Innovation.
Elle permettra d’apporter des solutions durables aux problèmes systémiques du sous-secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (ESRS), notamment, la faible interdépendance du couple Recherche-Innovation et sa matrice qui est l’Enseignement Supérieur, la faible autonomisation et la faiblesse de la gouvernance des structures d’enseignement supérieur et de recherche, l’insuffisance de la capacité d’accueil dans les universités publiques, le manque l’insuffisance d’enseignants dans certaines spécialités, la faiblesse du rendement interne et externe, l’insuffisance du financement de l’Enseignement Supérieur, le sous-financement de la Recherche et de l’Innovation, l’insuffisance des dépenses sociales, la faiblesse du dialogue sociale et la violence sur les campus et, l’insuffisance de la valorisation des résultats de la Recherche et de l’Innovation.
L’adoption en 2023, d’un nouveau statut pour les Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche, notamment, le statut d’Établissement Public Administratif à caractère Scientifique et Technologique (EPAST).
La création en 2023, de l’Agence Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ANAQ-ESR) qui devrait prendre le relai de la Direction Générale de la Qualité et des Évaluations (DGQE) créée en 2016. Cette agence est chargée d’évaluer et d’accréditer les formations, les activités de recherche et les institutions publiques et privées d’enseignement supérieur et de recherche, en vue de garantir la qualité de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation ;
La signature de Contrats de Performance (CDP) entre l’État et
lesdeux universités publiques ;La création du Comité Sectoriel de Dialogue Social du MESRS par arrêté n°969/MESRS/CAB du 22 mars 2023 portant nomination des membres dudit Comité Sectoriel.
Le développement d’une offre de formation favorisant l’insertion professionnelle des diplômés :
l’adoption en 2012-2013 du système Licence-Master-Doctorat (LMD) ;
la révision de nombreux curricula de formation des universités publiques ;
la réforme pédagogique de deux écoles de l’INP-HB, notamment, l’École Supérieure de Travaux Publics (ESTP) et de l’École Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE). Cette réforme a permis (i) d’obtenir la Certification CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs) et, (ii) de rénover les cursus pédagogiques de ces deux écoles.
le développement du télé-enseignement ;
l’adoption de la réforme des Écoles Doctorales en juillet 2023. Elle envisage (i) d’harmoniser le processus de création et d’accréditation des Écoles Doctorales, en vue de garantir la qualité des formations doctorales et d’assurer le parcours professionnel des post-doctorants et (ii) de mettre en place des structures de formation et de recherche, fédérant notamment des structures de recherche, des écoles supérieures et des entreprises, articulées autour d’une formation doctorale couvrant une ou plusieurs spécialités d’un domaine de formation donné, aux fins de conduire des recherches orientées vers les besoins locaux et plus ouvertes sur le monde de l’entreprise.
Au titre des investissements, le Gouvernement poursuit son vaste programme de développement des infrastructures d’Enseignement Supérieur et Recherche. Les résultats obtenus dans ce cadre sont :
la réhabilitation, l’extension et l’équipement des universités publiques (UFHB, UAO, UNA, UJLoG et UPGC), l’INP-HB et l’ENS ;
la construction de 04 nouvelles universités, notamment, l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI), l’Université de Man (UMAN), l’Université de San-Pedro (USP) et l’Université de Bondoukou (U-Bondoukou) ;
la réhabilitation et l’équipement des résidences et restaurants universitaires d’Abidjan et Bouaké ;
la construction de nouvelles résidences et restaurants universitaires à Abidjan, Man, Daloa, Korhogo, San-Pedro et Bondoukou.
DISPOSITIF DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Carte Universitaire
La Carte Universitaire de Côte d’Ivoire est composée d’Universités et de Grandes Écoles dont les activités sont orientées et supervisées par le ministère de tutelle, notamment, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Sur la période 2013-2023, la Carte Universitaire a connu une forte expansion (cf. tableaux 1.1 et 1.2). Le nombre d’universités publiques a pratiquement doublé, passant de 05 à 09, avec la construction de l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire (2016) et des Universités de Man (2016), San-Pedro (2021) et Bondoukou (2023). Quant au secteur privé de l’Enseignement Supérieur, le nombre d’établissements a triplé. On dénombre 571 établissements privés en 2022-2023 contre 189 en 2013-2014, soit une augmentation de 202%.
Evolution du nombre d'établissements d'Enseignement Supérieur par type et statut sur la période 2013-2023
Source : MESRS / Bases de données
Evolution du nombre d'établissements d'Enseignement Supérieur par statut et type sur la période 2013-2023
Source : MESRS / Bases de données
La répartition géographique des Institutions d’Enseignement Supérieur révèle que tous les Districts disposent d’au moins un (01) établissement d’Enseignement Supérieur à l’exception du District du Woroba. Le District Autonome d’Abidjan représente la zone de très forte concentration avec 440 universités et grandes écoles, soit 71,43%. Il est suivi des Districts de la Vallée du Bandama, de Yamoussoukro et des Lagunes avec respectivement 32, 28 et 20 établissements, soit 5,19%, 4,55% et 3,25% des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire.
Répartition des établissements d'Enseignement Supérieur par type et statut selon la zone géographique en 2022-2023
Source : MESRS / Bases de données
Répartition des établissements d'Enseignement Supérieur par statut et type selon la zone géographique en 2022-2023
Source : MESRS / Bases de données
Répartition géographique des établissements d’Enseignement Supérieur
Source : MESRS / Bases de données
Outre les infrastructures académiques, le dispositif de l’Enseignement Supérieur comprend des infrastructures sociales gérées par les Centres Régionaux des Œuvres Universitaires (CROU). Ces infrastructures, permettant d’assurer de meilleures conditions d’études et de vie aux étudiants, sont composées de 31 résidences universitaires et de restaurants répartis à Abidjan, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Man, San-Pedro et Yamoussoukro.
En 2023, la capacité d’accueil des résidences universitaires était estimée à 16 033 lits et, 13 401 430 plats ont été servis dans les restaurants universitaires pour une cible de 110 815 étudiants des universités et grandes écoles publiques sous tutelle du MESRS (soit un nombre moyen annuel de 121 plats servis par étudiant).
Evolution des indicateurs de suivi des œuvres universitaires
Source : MESRS/Matrice de Suivi des Indicateurs de Résultats (MASIR)
2.2 Données sur la scolarisation (effectif étudiant)
Sur la période 2012-2023, la population estudiantine connaît une très forte croissance passant de 169 946 à 317 636 individus, soit une hausse de 86,9% et un Taux Annuel Moyen d’Accroissement (TAMA) de 6,45% sur la période.
Plus spécifiquement, en ce qui concerne les institutions publiques d’Enseignement Supérieur, on dénombre 171 459 étudiants en 2023 contre 87 756 en 2013, soit une variation de 95,38% pour un TAMA de 6,93% de 2013 à 2023. En ce qui concerne les établissements privés, on note sur la même période une augmentation de 77,85% de l’effectif des étudiants avec un TAMA de 5,93% (effectif étudiant en 2013 égal à 82 190 contre 146 177 en 2023).
Evolution de l'effectif étudiant des universités et grandes écoles par type et statut sur la période 2013-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Evolution de l'effectif étudiant des universités et grandes écoles par type et statut sur la période 2013-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
En 2023, la répartition géographique des données de population estudiantine révèle un forte pression sur le district autonome d’Abidjan. En effet, ce sont 222 344 étudiants inscrits dans les universités et grandes écoles d’Abidjan. Ce qui représente 70% des étudiants du pays. Les districts de la Vallée du Bandama et des Savanes viennent en 2ème et 3ème position avec respectivement 39 800 et 14 398 étudiants, soit 12,53% et 4,53% de la population estudiantines.
Les tendances générales sont détaillées dans les tableaux ci-dessous selon le type et le statut des établissements.
Répartition des effectifs étudiants des universités et grandes écoles par type et statut selon la zone géographique au titre de l'année académique 2022-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Répartition des effectifs étudiants des universités et grandes écoles par statut et type selon la zone géographique au titre de l'année académique 2022-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Les filières de formation dans l’Enseignement Supérieur sont regroupées en 11 domaines, selon la Classification Internationale Type de l’Éducation (CITE), définis comme suit :
Agriculture, Sylviculture et Halieutique et Sciences Vétérinaires ;
Commerce, Administration et Droit ;
Éducation ;
Ingénierie, Industries de Transformation et Construction ;
Lettres et Arts ;
Programmes et Certificats Génériques ;
Santé et Protection Sociale ;
Sciences Naturelles, Mathématiques et Statistiques ;
Sciences Sociales, Journalisme et Information ;
Services et ;
Technologies de l’Information et de la Communication.
Au titre de l’année académique 2022-2023, les formations prépondérantes sont des domaines (i) du Commerce, Administration et Droit (113 589 étudiants), (ii) de la Santé et Protection Sociale (41 028 étudiants) et (iii) Lettres et Arts (32 255 étudiants), soit respectivement 35,76%, 12,92% et 10,15% de la population estudiantine.
Les étudiants inscrits dans les domaines de formation relativfs aux Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STIM), autres que les Sciences de la Santé, représentent 24,36% de l’effectif global. En effet, on enregistre 27 826 étudiants inscrits en Ingénierie, Industrie de Transformation et Construction ; 19 873 en Sciences Naturelles, Mathématiques et Statistiques ; 17 763 en Technologies de l’Information et de la Communication et 11 926 en Agriculture, Sylviculture et Halieutique et Sciences Vétérinaires.
Répartition des effectifs étudiants des universités et grandes écoles par type et statut selon le domaine de formation au titre de l'année académique 2022-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Répartition des effectifs étudiants des universités et grandes écoles par type et statut selon le domaine de formation au titre de l'année académique 2022-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
2.3 Données sur l’encadrement pédagogique (effectif enseignant)
L’encadrement pédagogique des étudiants a été assuré, au cours de l’année 2022-2023, par 26 402 enseignants dont 8 201 dans les établissements publics et 18 201 dans ceux du secteur privé.
Le ratio étudiant/enseignant dans les universités et grandes écoles publiques sous tutelle du Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur, s’est nettement amélioré sur ces dernières années. Il est passé de 25 pour l’année académique 2018-2019 à 20 pour celle de 2022-2023.
Cette amélioration du taux d’encadrement pédagogique est le fruit des efforts du Gouvernement qui recrute plus de 600 enseignants-chercheurs et assimilés par an depuis 5 ans.
Evolution de l'effectif enseignant des universités et grandes écoles par type et statut sur la période 2013-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Evolution de l'effectif enseignant des universités et grandes écoles par statut et type sur la période 2013-2023
Source : MESRS/Annuaires statistiques
Quelques indicateurs de suivi du Sous-secteur de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Source : MESRS/Matrice de Suivi des Indicateurs de Résultats (MASIR)