- La situation monétaire est caractérisée par une hausse de la masse monétaire soutenue par la progression des créances intérieures ;
- Un financement plus accru de l'économie, se traduisant par une hausse des créances à l'économie en % du PIB.
Sources : MEPD ; BCEAO
Evolution de la situation monétaire
La masse monétaire a progressé de 18,7% en 2021, de 9,0% en 2022 et de 3,3% en 2023. Cette consolidation de la masse monétaire est attribuable, en 2020, à celles de toutes ses contreparties, à savoir, les actifs extérieurs nets et les créances intérieures, en lien avec la mobilisation des ressources extérieures et intérieures de l'État. La masse monétaire a progressé de 3,3% en glissement annuel, après +9,0% enregistré en 2022, en s'inscrivant à 17 440,1 milliards à fin décembre 2023. Cette baisse du rythme de progression de la masse monétaire est liée au profil défavorable de la situation extérieure ayant entraîné la baisse des AEN de 32,2%.
A fin 2022, les statistiques monétaires sont marquées par une progression de la masse monétaire de 9,0% (+1 391,2 milliards) sous l'effet combiné de la baisse des actifs extérieurs nets et de la hausse des créances intérieures.
Les actifs extérieurs nets enregistrent une baisse de 320,3 milliards (-7,6%) en lien avec la hausse des factures d'importations. Les créances intérieures (+1 944,1 milliards ; +14,13%) ont augmenté sous l'effet de la hausse des créances nettes sur l'administration centrale (+1 276,8 milliards ; +27,7%) et des créances sur l'économie (+667,3 milliards ; +7,3%) qui bénéficieraient encore du dynamisme de l'activité économique et du renforcement des mesures d'accès aux crédits.
A fin 2023, la masse monétaire a cru de 3,3% par rapport à son niveau de fin 2022 pour atteindre 17 440,1 milliards essentiellement sous l'effet de la hausse de 12,5% des créances intérieures, les actifs extérieurs nets s'étant inscrits en baisse de 32,2%.
A fin 2024, la masse monétaire (M2) progresserait de 9,1% (+1 583,6 milliards) sous l'effet combiné de la baisse des AEN (-14,1%) et de la hausse des créances intérieures (+15,2%).
L'accroissement des créances intérieures seraient attribuable à la fois aux créances nettes sur l'Administration Centrale (+1 079,0 milliards ; +17,2%) et aux créances sur l'économie (+1 614,1 milliards ; +14,2%).