Généralités
Premier pays producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire participe à hauteur de 41% de l’offre mondiale. Le cacao est la première culture de rente exportée par la Côte d’Ivoire. Il représente 40% des recettes d’exportation nationales et près de 20% en valeur du Produit Intérieur Brut (PIB). Environ 4 à 5 millions de personnes vivent de cette production. La majeure partie du cacao est exportée en fèves (70%) et en produits semi-finis (30%). Les unités de transformation sont pour la plupart détenues par des filiales de multinationales. La filière est gérée actuellement par un Conseil du Café-Cacao mis en place par l’Ordonnance n°2011-481 du 28 décembre 2011.
Production et revenu
La production est concentrée dans les zones du sud-ouest et sud-est sur une surface d’au moins 2,5 millions d’hectares. Le rendement moyen à l’hectare varie entre 0,74 à 1 tonne. La filière compte plus de 700 000 producteurs. La production de cacao est assurée par de petites exploitations familiales. Elle est estimée à 1 825 594 tonnes en 2015 contre 1 678 718 tonnes en 2014. Les revenus bruts distribués aux producteurs au cours de l’année 2015 sont ressortis à 1 686,5 milliards de FCFA contre 1 345,9 milliards de FCFA en 2014, soit une hausse de 23,3%, sous l’effet combiné de la hausse du volume des achats et de celle du prix d’achat garanti bord champ.
Transformation
Le taux de transformation de cacao se situe autour de 27%. Les entreprises de transformation existantes ne font essentiellement que du broyage de la fève en produits semi-finis qu’elles exportent. Elles sont pour la plupart des filiales de multinationales étrangères. Il existe toutefois la transformation d’une infime quantité en produits finis. Des investisseurs nationaux et étrangers (Pronibex, SN Chocodi, Choco Ivoire, etc) sont apparus dans la sphère de la transformation depuis quelques années. Le Gouvernement s’est fixé comme objectif de parvenir à la transformer d’au moins 50% de la production cacaoyère en produits semi-finis et finis à l’horizon 2020
Commercialisation et réforme
Les planteurs dans la plupart des cas regroupées en coopérative vendent leur production à des intermédiaires qui à leur tour les cèdes aux exportateurs. Environ plus des 2/3 du cacao ivoirien est exporté vers les pays occidentaux grands consommateurs de chocolat.
La commercialisation est réglementée notamment à travers le Programme de Ventes Anticipées à la Moyenne (PVAM) qui a démarré depuis le 31 janvier 2012. Tous les exportateurs participent donc à ce nouveau système de vente et les opérations se déroulent dans des conditions satisfaisantes.
Sur la base du mécanisme de régulation et de stabilisation, le prix bord champ est fixé par le Conseil du Café-Cacao en début de chaque campagne en garantissant au moins 60% du prix CAF au planteur. Pour la campagne 2015/2016 le prix bord champ fixé était de 1000 FCFA soit 1,52 euros par kilogramme (kg).
Par ailleurs, tout opérateur désireux d'acheter et/ou d’exporter le cacao doit avoir un agrément. Le droit d’exportation porte sur une quantité, une qualité, un prix et une échéance donnée. Toute vente donne lieu à l’émission d’un document contractuel appelé « Confirmation de Vente » permettant à l’exportateur d’engager les procédures d’embarquement. La Confirmation de Vente, assortie d’une garantie sous forme de cautionnement bancaire et d’un contrat de couverture, est déposée, dans un délai de quatre jours ouvrables, auprès du Conseil du café cacao. Le montant du cautionnement bancaire est fixé par le Conseil du café cacao.