Les perspectives économiques du pays restent robustes, avec une croissance projetée à environ 7½ % en 2018–19.

Le déficit budgétaire devrait converger vers la norme régionale de l’UEMOA de 3 % du PIB en 2019.

Le programme vise à atteindre une position viable de la balance des paiements, à renforcer la mobilisation des recettes intérieures, à assurer la viabilité de la dette, ainsi qu’à favoriser une croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.

Le 12 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les quatrièmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1] et de l’accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) [2] en faveur de la République de Côte d’Ivoire. L’achèvement de ces revues permet de décaisser immédiatement 96,786 millions de DTS (environ 133.7 millions de dollars).

Les accords FEC/MEDC sur trois ans, qui prévoient un accès total aux ressources de 650,4 millions de DTS (environ 898.4 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part de la Côte d’Ivoire), ont été approuvés par le conseil d’administration du FMI le 12 décembre 2016.

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a prononcé la déclaration ci-après :

« La Côte d’Ivoire met en œuvre un programme de politiques macroéconomiques et de réformes structurelles visant à maintenir une croissance forte, assurer la stabilité macroéconomique, diminuer la pauvreté et promouvoir l’inclusion. Le pays a obtenu des résultats satisfaisants dans le cadre de son programme appuyé par le FMI, particulièrement pour ce qui a trait à l’achèvement des critères de performances. Des progrès ont également été réalisés dans la conformité avec les repères structurels, même s’il y a encore des efforts à faire. Avec la mise en œuvre déterminée de politiques économiques et des réformes structurelles saines, on peut s’attendre à ce que les perspectives à moyen-terme demeurent robustes.

« Au niveau des finances publiques, l’objectif de déficit budgétaire visé par le programme en 2018 est réalisable, et les autorités ont réaffirmé leur engagement à atteindre la norme régionale de l’UEMOA de 3 % du PIB pour le déficit en 2019. Ceci nécessitera des mesures supplémentaires d’accroissement des recettes et de limite des dépenses tout en préservant les dépenses pro-pauvres. Concernant le financement, la nouvelle stratégie des autorités en matière de gestion de la dette envisage un mélange à parts égales de sources de financement en devises nationale et étrangères. Dans ce contexte, une politique d’emprunt prudente requiert une évaluation minutieuse des coûts et avantages des nouveaux prêts pour que la trajectoire de la dette de la Côte d’Ivoire demeure viable. Renforcer la gestion des finances publiques et de la dette demeure essentiel au maintien de la viabilité de la dette.

« Les autorités entendent persévérer dans la mise en œuvre de leurs réformes structurelles visant à renforcer l’administration fiscale et la gestion des finances publiques, améliorer le climat des affaires, promouvoir une croissance inclusive, et consolider la stabilité du secteur bancaire. Les autorités visent également à améliorer l’appareil statistique de la Côte d’Ivoire de manière à asseoir leurs décisions de politiques économiques sur des informations de meilleure qualité. »

 

 

Côte d’Ivoire: principaux indicateurs économiques: 2015–20

 

2015

2016

2017

2018

2019

2020

     

Est.

 

Projections

 

(Variations annuelles en pourcentage, sauf indication contraire)

Revenu national

           

PIB à prix constants

8.8

8.0

7.7

7.4

7.5

7.2

Déflateur du PIB

3.1

-1.1

-1.7

0.4

1.1

1.8

Indice des prix à la consommation (moyenne annuelle)

1.2

0.7

0.8

1.7

2.0

2.0

Secteur extérieur (francs CFA)

           

Exportations de biens, f.à.b., à prix courants

8.2

-7.0

8.0

16.7

8.6

7.6

Importations de biens, f.à.b., à prix courants

12.6

-8.5

18.2

21.6

8.7

8.3

Opérations de l’administration centrale

           

Total recettes et dons

18.9

6.6

8.0

8.2

9.3

10.0

Total des dépenses

21.8

12.2

9.9

5.9

5.0

9.5

Monnaie et crédit

           

Monnaie et quasi-monnaie (M2)

17.3

10.1

8.8

11.0

11.9

13.0

Crédit à l’économie

28.5

13.3

15.2

13.4

14.1

12.1

 

(En pourcentage du PIB sauf indication contraire)

Opérations de l’administration centrale

           

Total des recettes et dons

20.0

20.0

20.4

20.4

20.5

20.7

Total des recettes

18.5

18.6

19.2

19.2

19.4

19.6

Total des dépenses

22.8

24.0

24.9

24.4

23.6

23.7

Solde global, dons compris, base d’ordonnancements

-2.8

-4.0

-4.5

-4.0

-3.0

-3.0

Investissement brut

20.1

17.7

19.5

21.8

22.4

23.5

Administration centrale

6.7

7.4

7.5

7.6

7.2

7.3

Hors secteur public

13.4

10.3

12.0

14.2

15.1

16.2

Epargne intérieure brute

23.6

20.3

20.4

21.7

22.4

23.6

Administration centrale

2.9

2.2

2.0

2.6

3.6

4.1

Hors secteur public

20.7

18.2

18.4

19.2

18.8

19.4

Solde extérieur

           

Solde des transactions courantes

-0.6

-1.2

-3.5

-3.9

-3.7

-3.7

Solde global

2.0

-1.2

1.0

1.1

0.0

0.6

Dette du secteur public

           

Dette de l’administration centrale, brute

47.3

48.4

49.8

52.6

51.0

49.7

Dette de l’administration centrale (hors C2D)

40.7

43.1

45.3

49.1

48.4

47.9

Dette extérieure

29.5

29.0

30.5

36.7

36.8

34.1

Dette extérieure (hors C2D)

22.2

23.4

25.4

32.7

33.8

31.9

Pour mémoire:

           

PIB nominal (milliards FCFA)

19,595

20,931

22,151

23,892

25,957

28,307

Taux de pauvreté (en pourcentage)

46.3

Sources: autorités ivoiriennes; estimations et projections des services du FMI.

 


[1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans les cas de problèmes persistants de balance des paiements.

[2] Le MEDC a été créé pour apporter un concours à des pays i) qui sont aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels ou ii) qui affichent une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile.

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