Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire demeurent solides : la croissance est projetée à 7 ½ % en 2019.

Le déficit budgétaire devrait converger vers la norme régionale de l'UEMOA de 3 % du PIB en 2019.

Le programme vise à favoriser une croissance inclusive et la réduction de la pauvreté, à encourager la discipline budgétaire, à accroître la mobilisation des recettes intérieures, à assurer la viabilité de la dette et à atteindre une position viable de la balance des paiements.

Le 14 juin 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les cinquièmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1] et de l’accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) [2]

en faveur de la Côte d’Ivoire. L’achèvement des revues permet de décaisser immédiatement 96,786 millions de DTS (environ 133,9 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 553,6 millions de DTS (environ 765,8 millions de dollars).

Les accords triennaux FEC/MEDC, avec un accès total aux ressources de 650,4 millions de DTS (environ 889,7 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part de la Côte d’Ivoire) ont été approuvés par le conseil d’administration le 12 décembre 2016.

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a prononcé la déclaration ci-après :

« La Côte d’Ivoire met en œuvre un programme de mesures macroéconomiques et de réformes structurelles visant à pérenniser une croissance vigoureuse, à assurer la stabilité macroéconomique, à réduire la pauvreté et à promouvoir l’inclusion. Les résultats obtenus dans le cadre de ce programme appuyé par le FMI sont louables : tous les critères de performance et tous les repères indicatifs, sauf un, ont été atteints à fin décembre 2018. Cinq des six repères structurels ont également été atteints. Les perspectives de croissance à moyen terme devraient rester robustes, sous réserve de la mise en œuvre d’une politique économique avisée qui assure la stabilité macroéconomique et améliore le climat des affaires.

« L’objectif fixé pour le déficit budgétaire en 2018 a été atteint, et les autorités ont réitéré leur détermination à réaliser un déficit budgétaire de 3 % du PIB en 2019 et au-delà, ce qui sera essentiel tant pour la stabilité macroéconomique intérieure que pour la stabilité extérieure régionale au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Y parvenir requiert davantage de mobilisation de recettes fiscales, ce qui créera un espace budgétaire permettant de répondre aux besoins socio-économiques et infrastructurels. Si les autorités ont engagé des réformes de l’administration des impôts visant à accroître les recettes fiscales à moyen terme, un élargissement de l’assiette de l’impôt offre aussi un potentiel de recettes qui est aujourd’hui inexploité. Pour préserver la viabilité de la dette, il convient de continuer de gérer la dette publique avec prudence, notamment en limitant les passifs conditionnels. En ce qui concerne la politique d’emprunt, il convient d’évaluer avec soin les coûts et les avantages de nouveaux prêts afin de maintenir la dette ivoirienne sur une trajectoire viable.

« Des réformes structurelles sont en cours et doivent être poursuivies sur tous les fronts. Les autorités exécutent des réformes visant à renforcer l’administration des impôts et la gestion des finances publiques, à consolider la stabilité du secteur bancaire, à promouvoir une croissance inclusive, à améliorer le climat des affaires et à renforcer l’appareil statistique. »

Côte d’Ivoire : Principaux indicateurs économiques 2016–21

 

2016

2017

2018

2019

2020

2021

     

Est.

Projections

 

(variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)

Revenu national

           

PIB à prix constants

8,0

7,7

7,4

7,5

7,3

7,0

Déflateur du PIB

-1,1

-1,7

0,4

1,0

1,6

1,6

Indice des prix à la consommation (moyenne annuelle)

0,7

0,7

0,4

1,0

2,0

2,0

Secteur extérieur

           

Exportations de biens, f.à.b. en prix courants

-7,0

6,8

-4,9

7,9

9,5

8,4

Importations de biens, f.à.b. en prix courants

-8,5

6,5

7,1

2,9

11,8

8,8

Opérations de l'administration centrale

           

Total des recettes et dons

6,6

8,0

5,3

10,6

9,8

9,0

Total des dépenses

12,2

9,9

3,4

6,2

9,4

8,5

Monnaie et crédit

           

Monnaie et quasi-monnaie (M2)

10,1

8,8

13,5

11,0

12,3

10,1

Crédit à l’économie

13,3

15,2

11,3

13,2

13,3

13,3

 

(en % du PIB, sauf indication contraire)

Opérations de l'administration centrale

           

Total des recettes et dons

20,0

20,4

19,9

20,3

20,4

20,4

Total des recettes

18,6

19,2

18,8

19,0

19,2

19,5

Total des dépenses

24,0

24,9

23,8

23,3

23,4

23,3

Solde global, dons inclus, base ordonnancements

-4,0

-4,5

-4,0

-3,0

-3,0

-2,9

Investissement brut

17,7

19,5

20,8

22,0

22,9

23,8

Administration centrale

7,4

7,5

7,1

6,9

7,1

7,2

Secteur non public

10,3

12,0

13,7

15,1

15,8

16,6

Épargne intérieure brute

20,3

22,1

21,3

23,7

24,4

25,2

Administration centrale

2,2

2,0

2,4

3,3

3,6

3,9

Secteur non public

18,2

20,2

18,9

20,4

20,8

21,2

Solde du secteur extérieur

           

Solde courant

-1,2

-2,7

-4,7

-3,5

-3,3

-3,1

Solde global

-1,2

1,7

0,8

-0,1

0,6

1,0

Dette du secteur public

           

Dette de l’administration centrale, brute

48,4

49,8

53,2

52,5

51,2

49,6

Dette de l’administration centrale (hors C2D)

43,1

45,3

49,7

49,9

49,3

48,0

Dette extérieure

29,0

30,5

36,5

37,8

35,3

34,8

Dette extérieure (hors C2D)

23,4

25,4

32,5

34,7

33,1

32,9

             

Pour mémoire :

           

PIB nominal (milliards de FCFA)

20 931

22 151

23 900

25 955

28 308

30 786

Sources : Autorités ivoiriennes et estimations et projections des services du FMI.

               

 


[1] Le FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans le cas de problèmes persistants de balance des paiements.

[2] Le MEDC a été créé pour apporter un concours aux pays i) qui sont aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels ou ii) qui affichent une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile.

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