Côte d’Ivoire : L’Artisanat, un pilier économique à structurer pour accroître sa performance
Secteur d’une vitalité incontestable, l’artisanat ivoirien se positionne aujourd’hui comme un levier essentiel de l’économie nationale. Ayant contribué à hauteur de 19,5% au PIB en 2022, il a vu sa valeur ajoutée progresser de 124% en sept ans, passant de 3 855,7 milliards FCFA en 2015 à 8 653,5 milliards FCFA en 2022. Un dynamisme qui atteste du rôle structurant de ce secteur, riche de traditions et porteur de perspectives d’emplois.
S’exprimant lors de la tribune hebdomadaire "Tout Savoir Sur" (TSS) du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), Monsieur Yao Silvère Konan, Directeur Général de la Promotion des PME et de l’Artisanat, a appelé les acteurs de ce secteur à formaliser leurs activités. Cette démarche, imposée par la loi de 2014, exige une inscription au Registre des métiers, condition sine qua non pour bénéficier des divers mécanismes d’accompagnement mis en place par l’État.
En effet, les artisans en règle peuvent solliciter des fonds d’appui via les guichets de l’Agence Emploi Jeunes ou du GUDE-PME, renforçant ainsi leurs capacités de production et leur compétitivité.
Pour rappel, l’artisanat ivoirien englobe 245 corps de métiers, regroupés en huit grandes branches d’activités : agroalimentaire, construction, métaux et mécanique, bois et ameublement, textile et cuir, audiovisuel et communication, hygiène et soins corporels, ainsi que l’artisanat d’art et la décoration. Bien que largement dominé par les hommes, le secteur compte 22,5% de femmes, soulignant la nécessité d’une inclusion accrue des entrepreneuses artisanales.
Conscient de l’importance stratégique de ce secteur, le Gouvernement a fait de sa promotion une priorité dans les Plans Nationaux de Développement successifs (2012-2015, 2016-2020 et 2021-2025). Cette politique volontariste vise à structurer davantage l’artisanat, à le moderniser et à favoriser son rayonnement au niveau régional et international.
Au-delà de la formalisation, l’enjeu réside désormais dans l’intégration des nouvelles technologies et l’accès aux marchés numériques, gages d’une croissance durable et inclusive pour ce secteur emblématique de l’identité économique et culturelle ivoirienne.
Source : Portail gouvernement de Côte d’Ivoire, Rédaction Portail web MEPD