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Marché Mondial du Cacao : vers un excédent en 2024/2025, mais des incertitudes demeurent

Après trois années consécutives de déficit, le marché mondial du cacao s'oriente vers un excédent de 142 000 tonnes pour la saison 2024/2025, selon les récentes projections de l'Organisation internationale du cacao (ICCO). Cette inversion de tendance fait suite à un déficit de 441 000 tonnes enregistré lors de la saison précédente. 

Cette amélioration est principalement attribuée à une augmentation de la production dans les principaux pays producteurs. En Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, la récolte est anticipée à 1,85 million de tonnes pour 2024/2025, en hausse par rapport aux 1,6 million de tonnes de la saison précédente. De même, le Ghana devrait voir sa production passer de 530 000 tonnes à 600 000 tonnes sur la même période. 

Cette hausse de l'offre mondiale, estimée à 7,8 % pour atteindre 4,8 millions de tonnes, est en partie due aux prix élevés du cacao qui ont incité les producteurs à investir davantage dans leurs plantations. Cependant, cette augmentation de l'offre pourrait entraîner une baisse des prix sur le marché international.

Parallèlement, l'ICCO prévoit une diminution de la demande mondiale, avec une baisse de 4,8 % des broyages de cacao, estimés à 4,65 millions de tonnes pour la saison 2024/2025. Cette contraction est attribuée à la flambée des coûts des matières premières, qui pèse sur les marges des transformateurs et des chocolatiers. 

Malgré ces prévisions optimistes, certains analystes expriment des réserves quant à la réalisation de cet excédent. Des incertitudes persistent, notamment concernant la récolte intermédiaire en Côte d'Ivoire et les conditions climatiques susceptibles d'affecter la production. Ces facteurs pourraient potentiellement modifier les prévisions actuelles et influencer l'équilibre du marché mondial du cacao. 

En conclusion, bien que les projections actuelles suggèrent un retour à un excédent sur le marché du cacao pour la saison 2024/2025, la situation demeure sensible aux aléas climatiques et aux dynamiques de l'offre et de la demande. Les acteurs du secteur devront rester vigilants face à ces évolutions pour s'adapter aux fluctuations potentielles du marché.

Source : Agence ecofin, Rédaction Portail web MEPD


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